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La récente étude publiée par l’Ifop sur « le rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France » a nourri les gros titres de la presse nationale. Celle-ci contient pourtant des approximations et des raccourcis qui tendent à grossir le trait d’une situation complexe à analyser.

Mardi 18 novembre sur Europe 1, Alexis Brézet, directeur de la rédaction du Figaro, a la voix qui tremble pour dénoncer, dans sa chronique, « la gravité d’une évolution mortifère ». Le même jour sur France Inter, l’éditorialiste Patrick Cohen annonce que « l’intégrisme a gagné les esprits d’un musulman sur trois. »

Les deux chroniqueurs, relativement éloignés sur l’échiquier politique, reprennent en chœur les conclusions du dernier grand sondage réalisé par l’Institut français d’opinion publique (Ifop) à la demande d’Écran de veille, une revue confidentielle au financement opaque, dont le directeur, Atmane Tazaghart, est lié aux Émirats arabes unis, comme l’a révélé Mediapart (voir encadré). Interrogé jeudi par Libération, l’intéressé a réfuté « tout soupçon d'ingérence étrangère ».

Le titre du dossier de soixante pages, « État des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France », est à l’image de son contenu : un grand patchwork où s’entremêlent des questions sur les pratiques religieuses des sondé·es et des interrogations sur leur rejet des lois de la République. Où l’on aborde aussi bien la consommation d’alcool en baisse chez les jeunes musulmans que la hausse d’un « degré de sympathie à l’égard des différents courants islamistes ».

Dans son communiqué, l’Ifop vante une « étude exceptionnelle de par son envergure historique et sa robustesse méthodologique ». 1 005 personnes se disant « musulmanes » ont été extraites d’un panel de 14 000 personnes appelées au téléphone, et non par un questionnaire en ligne.

Sur la forme, cette méthodologie semble convaincre les spécialistes. « C’est une bonne idée, car passer par Internet peut être un enjeu discriminant. Je pense que sur ce point ils ont bien travaillé », soulève Vincent Tiberj, politiste et spécialiste de sociologie électorale.

Hugo Touzet, sociologue auteur de Produire l’opinion. Une enquête sur le travail des sondeurs (Éditions EHESS, 2025), voit lui aussi un « sondage plutôt de bonne facture d’un point de vue méthodologie stricte », rappelant la grande taille de l’échantillon. « C’est large et représentatif. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’il est neutre. On peut faire un sondage totalement rigoureux sur la méthode et biaisé du point de vue cadrage et des interprétations. »

Mediapart a décortiqué le rapport de 60 pages et l’analyse complémentaire de quinze pages fournie par l’Ifop. Sans commenter le détail des résultats du sondage (voir boîte noire), nous avons relevé des approximations et des raccourcis dans la forme, des additions de pourcentages tendant à grossir certains traits ou une absence de définitions claires des termes utilisés, pourtant largement repris dans de nombreux médias depuis mardi.

L’entreprise n’a pas souhaité communiquer le détail du questionnaire que ses sondeurs ont suivi, mais a longuement répondu aux questions de Mediapart (à lire en annexe). « Les questions, libellés et filtres sont intégralement affichés » dans le rapport, justifie aussi au téléphone François Kraus, directeur d’expertise à l’Ifop et coordinateur de l’enquête en question. « On a essayé, dans 80 % du temps, de respecter des questions qui avaient été posées dans le passé afin de voir des évolutions, même si cet indicateur n’était pas parfait », indique-t-il.

« La charia », le mot surprise

« Application de la charia dans les pays non musulmans : 46 % des Français musulmans estiment qu’elle doit être appliquée. » Voilà ce qui s’affiche sur le plateau de BFMTV mardi 18 novembre, tandis qu’une présentatrice répète la phrase à voix haute. Ce qui présente deux problèmes de taille.

D’une part, le mot « charia » n’a jamais été prononcé par les sondeurs dans leurs interactions avec les 1 005 personnes interrogées. La question portait sur la « loi musulmane », et c’est l’Ifop qui a décidé de préciser entre parenthèse « la charia » dans la restitution du sondage, indique l’entreprise.

« Les mots mis entre parenthèses ne sont pas cités aux répondants sauf s’ils demandent des précisions à ce propos, explicite l’Ifop. Le terme charia n’a donc été cité à quasiment aucun répondant, comme c’est d’usage dans les enquêtes téléphoniques. »

En second lieu, le pourcentage de « 46 % » qui estimeraient que la charia « doit être appliquée », copié-collé du dossier de l’Ifop, est en réalité une addition contestable de deux pourcentages.

Dans le détail, l’entreprise rapporte que 15 % des musulmans vivants en France estiment que la loi musulmane « doit être appliquée intégralement ». On observe ensuite que 31 % ont répondu positivement à l’expression « la loi musulmane doit être appliquée en partie, on peut l’adapter aux règles du pays où on vit ». Ce qui indique plutôt la volonté de respecter les lois de la République.

Pourtant ces 31 % ont été ajoutés aux 15 %, générant cette donnée incongrue de 46 % – et son corollaire chez les moins de 25 ans, « 59 % » de jeunes musulmans qui souhaiteraient donc « l’application de la charia » (cette fois le mot n’est pas entre parenthèse) en France, comme s’est empressé de le titrer Le JDD, et ont insisté Le Figaro ou encore Charlie Hebdo.

Interrogé sur ce point, le directeur de l’Ifop concède que « la formulation de la question n’est pas parfaite, mais elle donne quand même une indication sur l’application dans des pays non musulmans » et reconnaît que seul l’indicateur de « 15 % » serait le « véritable chiffre indicateur de l’islamisme ».

Aucun terme n’a été défini auprès des personnes sondées

Qu’est-ce qu’un Frère musulman ? Un salafiste ? Qu’est-ce que l’islamisme ? Ces termes ne sont pas définis par l’Ifop, ni dans son rapport ni auprès des sondé·es, confirme l’entreprise à Mediapart. « L’islamisme » est pourtant omniprésent dans son compte rendu – les sondé·es ont été par exemple invité·es à donner leur avis sur les « positions des islamistes », sans qu’aucune précision ait été donnée sur lesdites « positions ».

François Kraus, le coordinateur de l’enquête de l’Ifop, n’en voit pas l’intérêt. « La plupart des musulmans connaissent les positions, grosso modo, des islamistes, rétorque-t-il. C’est pareil, quand on interroge les gens sur les positions du RN [Rassemblement national – ndlr] ; les gens connaissent globalement leurs positions, on ne va pas leur donner une liste de dix propositions du RN. »

Cette manière de faire tend à créer « des termes lâches », regrette le sociologue Hugo Touzet, c’est-à-dire des expressions trop vagues pour pouvoir leur donner du sens. « Quand on demande : “Vos opinions sur les islamistes”, méthodologiquement, ça pose des grosses questions… On ne sait pas comment ils ont défini “islamistes”, ni quelles positions ont été citées… »

Vincent Tiberj abonde : « Il y a un besoin d’exemplification qui n’a pas été fait. C’est quoi, la loi musulmane ? C’est couper la main d’un voleur ? Il faut donner des propositions. »

Les résultats ont malgré tout été mis en avant par l’Ifop : « 38 % des Français musulmans approuvent tout ou partie des positions islamistes », ce qui serait « deux fois plus » qu’en 1998, assure l’entreprise. Les deux données ne sont en fait pas comparables. L’étude d’il y a vingt-sept ans se basait sur seulement 500 personnes (et non 1 000) et utilisait alors le terme « positions intégristes » et non « positions islamistes », ce que précise d’ailleurs l’Ifop dans son document.

On lit ainsi, dans une toute petite note de bas de page : « Dans cette enquête, le terme utilisé pour “islamistes” était “intégristes”. En raison des différences de formulation, la comparaison des résultats entre ces deux enquêtes est à interpréter avec prudence. »

Prudence qu’on ne retrouve dans aucun média, lesquels ne se sont pas privés de mettre en avant cette prétendue dangereuse augmentation – ni Europe 1, ni Le Point, ni Le Figaro, ni Cnews ou Marianne, ces deux derniers l’ayant carrément relayée en titre.

« L’islam » contre « les lois françaises »

« Combien d’islamistes ? », demande l’Ifop sans pincettes, au début de son dossier, surplombant ainsi l’une des pages résumant les conclusions du grand sondage. Les données sur lesquelles l’entreprise se base posent pourtant question. L’Ifop indique que pour 44 % des musulmans « le respect des règles de l’islam est plus important que celui des lois françaises ».

Or, à la lecture du document, on lit que la question posée est différente – mais pas plus claire : « Sur un sujet important dans votre famille comme l’abattage rituel, le mariage ou l’héritage, que feriez-vous si vous deviez choisir entre le respect des lois françaises ou le respect des règles de votre religion ? » Sans plus de précisions, la question est particulièrement floue – la loi française autorisant, par exemple, l’abattage rituel nécessaire à la fabrication de la viande halal.

François Kraus explique que l’interrogation porte sur l’abattage rituel dans le privé, « au sein de son foyer », et non par des établissements extérieurs.

« En Angleterre, comme vous le savez, il y a le développement de tribunaux musulmans, auxquels la communauté fait référence pour trancher des sujets de ce type, et qui se passent ainsi des tribunaux officiels publics. C’est ce que nous avons voulu mesurer avec cet indicateur », explique-t-il. L’existence de telles institutions (plutôt appelées des « conseils ») est réelle outre-Manche, pour gérer notamment les conflits familiaux, mais ne se substitue pas à la justice britannique, comme l’a rappelé TF1 en février 2025 dans un article de vérification.

Dans sa réponse écrite, l’Ifop répète aussi qu’« à [ses] yeux, tout le monde sait à quoi correspond “l’abattage rituel, le mariage ou l’héritage”, sachant que l’abattage rituel est interdit aux particuliers dans leur foyer ».

En opposant les musulmans à la loi française, cette partie du rapport est « construite sur un a priori qui ne dit pas son nom : on doute du loyalisme ou du légalisme des musulmans », estime Haous Seniguer, professeur des universités en histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry et chercheur à l’Iriec, Montpellier-3, spécialiste de l’islamisme.

L’auteur de l’essai La République autoritaire. Islam de France et illusion républicaine 2015-2022 se dit « accablé » à la lecture du sondage et de sa réception médiatique. « Les musulmans sont encore une fois présumés coupables et c’est à eux de faire la preuve qu’ils sont innocents », soupire-t-il.

Les femmes, le voile et les « pressions »

Bien que l’étude de l’Ifop présente des données solides, le nombre de sondé·es baisse à mesure que l’on entre dans les spécificités. En l’occurrence, sur l’échantillon de 14 000 personnes, puis de 1 000 personnes se disant musulmanes, le nombre de femmes qui portent le foulard interrogées est finalement réduit à 149 personnes. « Une base de 150 effectifs nous paraît un seuil minimal mais acceptable pour analyser ces données », estime l’Ifop.

Pour arriver à 149, l’entreprise a choisi d’inclure les 33 femmes ayant dit porter « rarement » le voile et les 24 indiquant l’enlever au travail ou sur leur lieu d’étude – sinon, le nombre de « Françaises musulmanes qui se voilent » systématiquement tomberait à 91 répondantes.

Il est d’ailleurs écrit, dans l’une des pages du rapport, qu’« en raison de la faiblesse des effectifs, les résultats détaillés de cette question doivent être interprétés avec prudence », ce qui n’a pas empêché Le Figaro d’en tirer un article à part (extrait d’une interview de François Kraus) et Europe 1 d’affirmer qu’« une jeune musulmane sur deux est aujourd’hui voilée ».

Sur ces 149 femmes interrogées, donc, seulement 2 % ont indiqué porter le foulard « sous pression des proches », tandis que 42 % ont dit le faire « pour se sentir en sécurité » et 15 % « pour ne pas être perçue[s] comme une femme impudique ou indécente ». Or l’Ifop en conclut la phrase : « Proportion totale de musulmanes voilées pour faire face aux risques et pressions pesant sur les femmes : 59 %. » Là encore, Vincent Tibjerj s’interroge : « Sur le voile, ces additions donnent quand même des trucs très bizarres. On mélange “pression des proches” et “sécurité”… »

Contactée, l’entreprise estime qu’« il n’y avait pas de meilleurs termes pour désigner globalement ces femmes qui portent le voile pour des raisons de sécurité, pour ne pas apparaître impudiques au regard des autres, pour éviter le regard des hommes ou sous pression ».

Mais peut-on réellement mettre dans une même case intitulée « pour faire face aux risques et pressions » une femme qui ne souhaiterait pas porter le voile, mais qui y est contrainte par son mari, et une femme qui souhaite le porter par volonté de ne pas attirer le regard des hommes ?

Les Frères musulmans, quand la « sympathie » éclipse l’« indifférence »

On apprend dans le sondage que « 33 % » des musulmans interrogés « affichent de la sympathie pour au moins une mouvance islamiste » dont 24 % éprouverait de la « sympathie pour les Frères musulmans ». Là encore, « mouvance islamiste » et « Frères musulmans » ne sont pas définis. « Les Frères musulmans, c’est un mouvement qui existe depuis un siècle et qui est connu ! », justifie François Kraus au téléphone.

Le mouvement frériste, qui a été dit « en déclin » en France jusque dans le rapport controversé que le gouvernement a rendu public en mai 2025, semble en tout cas intéresser les médias. « Le frérisme attire la sympathie d’un musulman sur quatre », reprend ainsi Patrick Cohen sur France Inter, sans plus de précisions.

À la vue de ces graphiques, Vincent Tiberj tique pourtant : « On voit que près de 50 % des gens semblent ne pas connaître ces mouvements, mais on ne questionne pas. Pourtant c’est la base, de vérifier que les réponses soient vraiment engageantes. »

Dans le détail, on lit en effet que 38 % des musulman·es interrogé·es disent ressentir de l’indifférence vis-à-vis des Frères musulmans, 9 % disent ne pas connaître et 5 % ne se prononcent pas, soit près de la moitié des sondé·es qui ne s’engage pas du tout sur le sujet.

Sur ce point, l’Ifop répond qu’au vu de « la taille exceptionnelle pour une enquête publiée », « vous comprendrez qu’on ne peut pas analyser tous les chiffres d’un rapport dans son document de synthèse ».

François Kraus précise quant à lui que « l’indifférence, c’est une opinion. Ce n’est pas “ne connaît pas” ». Il rappelle au passage que le sondage montrerait aussi que les interrogé·es ont « seulement 3 % de sympathie pour le djihadisme » et donc que « ce soutien à l’islamisme ne se traduit pas par un soutien à la violence ».

Les « non-musulmans » : deux grandes faiblesses de l’« échantillon miroir »

Le rapport de l’Ifop compare systématiquement les « musulmans » aux « adeptes des autres religions ». L’Ifop revendique une « parfaite comparabilité » entre ces deux échantillons, qui diffèrent pourtant grandement.

D’une part, l’échantillon « non-musulmans » ne compte que 526 personnes extraites à partir d’un échantillon de 1 005 personnes interrogées sur deux jours. François Kraus explique ce choix auprès de Mediapart par des « questions de délai, de coûts et de choix méthodologiques. Nous considérons que, compte tenu des importants écarts entre les deux échantillons, le différentiel reste non marginal – en dehors des marges d’erreur ».

D’autre part, les 526 personnes de « l’échantillon miroir » sont regroupées en personnes « non musulmanes déclarant avoir une religion », soit des catholiques, des bouddhistes, des protestants et des juifs mélangés. L’Ifop n’en donne pas la répartition – mais indique à Mediapart qu’il y aurait environ 80 % de catholiques.

« On va comparer des échantillons peu comparables, estime Hugo Touzet. Vous mettez ensemble des bouddhistes, des catholiques et des juifs ensemble, or les enquêtes solides en statistiques montrent que ces groupes n’ont pas les mêmes pratiques religieuses ! Cela créé un “effet de cadre” artificiel qui n’a pas beaucoup de sens, mais qui contribue à l’effet principal, qui est d’opposer les musulmans aux autres croyants. »

Haoues Seniguer regrette aussi la « construction d’une catégorie spécifique d’individus musulmans » à travers ce sondage. « Tout est concentré sur cette catégorie, dont on perçoit bien qu’elle serait “un problème”. » Le directeur d’expertise à l’Ifop François Kraus, lui, y voit « quand même des choses qui sont très intéressantes » et « une singularité sur l’ensemble de la population musulmane ».

La jeunesse est plus religieuse quelle que soit la religion

Sur les 1 005 personnes musulmanes interrogées par l’Ifop, 291 ont été identifiées comme faisant partie de la catégorie des « 15-24 ans ». C’est sur ces jeunes personnes que se sont focalisés un grand nombre de médias, reprenant le cadrage de l’Ifop, qui propose un « zoom sur les musulmans âgés de 15-25 ans ». « Intégrisme musulman, une affaire de jeunes », titre Le Point ; « Les jeunes musulmans de plus en plus attirés par l’islam radical », reprend La Dépêche.

Les données agrégées montrent bien une différence notable entre les réponses des 15-25 ans (qui représentent donc 30 % de l’échantillon) et celles des plus âgés. Par exemple, sur la question controversée de « l’application de la loi musulmane dans les pays non musulmans », les « moins de 25 ans » seraient 59 % à « souhaiter qu’elle soit appliquée ».

L’augmentation du fait religieux chez les jeunes est une réalité, mais il n’est en fait pas circonscrit à l’islam. L’Ifop le mentionne dans l’analyse de 15 pages fournie en annexe – mais pas dans son grand rapport.

« Cette surmobilisation n’est pas un trait spécifique aux musulmans, mais un mouvement générationnel plus large qui traverse l’ensemble des croyants », concède alors l’entreprise. Cette nuance, pourtant essentielle pour aborder les enjeux de la religiosité des Français·es, ne sera évoquée dans quasiment aucun média. Seul Libération l’aborde deux jours après la parution du sondage, brièvement, à travers une chronique de Thomas Legrand.

« Ce sondage, consciemment ou non, nourrit le dessein d’objectiver le soupçon sur les musulmans. Ça n’apparaît pas explicitement, mais c’est là implicitement. On aurait de fait “bien raison de s’inquiéter” de cette pratique des musulmans », résume Haoues Seniguer, qui estime que du côté de la population musulmane, les outils et l’énergie manquent aujourd’hui pour lutter contre ce type de cadrage. « Il y a un effet de sidération, puis de lassitude… C’est un rouleau compresseur, qui s’est mis en place depuis quelques années. »


BOITE NOIRE

François Kraus a demandé à relire ses citations, qu’il a amendées à la marge.

Depuis sa création, Mediapart ne commande pas et ne commente pas de sondages dans son traitement de l’actualité politique. En revanche, nous nous intéressons à leur fabrication et à leurs conséquences sur le débat public.

Les réponses intégrales de l’Ifop à Mediapart sont à consulter ici.


Encart : « Écran de veille », revue inconnue à l’origine de plusieurs sondages

Ce sondage de l’Ifop a été commandé et payé par Écran de veille, qui se présente comme « le mensuel pour résister aux fanatismes ». Il consacre l’essentiel de ses articles à la critique de « l’entrisme islamiste », des « Frères musulmans » et du Qatar, c’est-à-dire aux ennemis des Émirats arabes unis (ÉAU). Bien que confidentiel, le magazine est suffisamment riche pour s’offrir des sondages (comme en 2022 sur les « enseignants face à l’expression du fait religieux ») et des campagnes de publicité sur les kiosques parisiens.

Comme l’a révélé Mediapart en 2023, Atmane Tazaghart, directeur de la rédaction d’Écran de veille, a été payé par un centre de recherche des ÉAU. Il fournissait aussi des informations à un espion émirati, lequel pilotait au même moment une vaste opération d’ingérence et de désinformation en Europe, par l’intermédiaire de l’officine de renseignement suisse Alp Services. Coïncidence : plusieurs personnalités rémunérées par Alp dans le cadre de cette opération, comme Roland Jacquard et Lorenzo Vidino, ont collaboré avec Écran de veille ou son directeur.

Le magazine a d’abord été directement édité, puis financé, par Countries Reports Publishing (CRP), une société-écran britannique qui dissimule l’identité de ses actionnaires. La même société CRP, représentée par Atmane Tazaghart, a acheté les droits étrangers d’un livre des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot critiquant le Qatar. « On savait que c’était probablement de l’argent des Émirats, voire d’Arabie saoudite », a confié Christian Chesnot.

Contacté par Mediapart, Atmane Tazaghart n’a pas répondu. Joint par Libération, il a réfuté « tout soupçon d’ingérence étrangère » et a refusé d’indiquer qui se cache derrière CRP, affirmant que la société a cessé de financer Écran de veille en « 2022 ou 2023 ».

Interrogé par Mediapart, l’Ifop indique que, dans la mesure où le magazine est désormais édité par une société française, il n’a pas fait l’objet d’investigations sur l’origine de ses ressources, comme c’est le cas pour les autres médias français avec lesquels l’entreprise de sondage travaille.

L’Ifop précise que « le commanditaire, comme n’importe quel média, a participé au choix des thématiques, mais n’a été à l’origine d’aucune des formulations de questions » et « n’a pas relu avant publication le rapport final ».

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le général Fabien Mandon a estimé que le pays devait "accepter de perdre ses enfants". "On a tout le savoir, toute la force économique et démographique pour dissuader le régime de Moscou (...) Ce qu'il nous manque, et c'est là où vous avez avec un rôle majeur, c'est la force d'âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l'on est", a dit lors d'un discours devant les maires le plus haut gradé français.

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Face à un front d’autrices et d’auteurs unis sur l’idée d’un boycott de la prochaine édition, les grands éditeurs de BD ont tranché : ils ne viendront pas. Le festival prend acte et craint que cette annulation n’en entraîne d’autres.

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Le pass BnF pour accéder à la presse : https://jlai.lu/post/4214444

Un rapport préconisant d’interdire l’alcool à la buvette de l’Assemblée nationale suscite émoi et colère chez la plupart des députés. Que de l’argent public finance leur consommation, sur leur lieu d…

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Un regard impertinent et libre, orchestré par Patrick Menais et son équipe, sur le monde de l’image.

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Article completNathalie Raulin, Apolline Le Romanser

Alors qu’une réglementation encadre leurs tarifs, les sociétés d’intérim ont baissé la rémunération des soignantes. En réaction, ces dernières boudent depuis début octobre plusieurs hôpitaux de la capitale. La crise oblige les chirurgiens à reporter certaines opérations.

Un vent de panique souffle dans les blocs opératoires de l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris ce mercredi 1er octobre. Avant même de commencer, la journée d’ordinaire minutieusement scandée des chirurgiens et des infirmières qui les assistent dérape. Les équipes se comptent, sans y croire. «Toutes nos intérimairesont annulé leur mission à la dernière minute, se souvient un soignant de l’AP-HP, qui regroupe 38 hôpitaux parisiens et franciliens. On n’avait été prévenus de rien en amont. La veille, tous les feux étaient au vert. On a monté une cellule d’urgence pour savoir qui était là ou pas, on a recensé les effectifs salle après salle.»

Le verdict tombe, catastrophique pour le personnel hospitalier, anxiogène pour les malades et leur famille. Il manque au moins trois quarts de paramédicales. Impossible, dans ces conditions, d’opérer en toute sécurité. Décision est prise de prioriser les interventions, de repousser celles qui peuvent l’être et de fermer des salles.

L’hôpital Georges-Pompidou n’est pas le seul sous tension. Les blocs opératoires des plus prestigieux établissements de l’AP-HP, la Pitié-Salpêtrière, Necker, Cochin ou Tenon, sont sur la brèche. Eux aussi désertés par les intérimaires, contraints au débotté de réduire la voilure, et de déprogrammer des interventions. Très vite, un constat s’impose. Le mouvement de retrait est massif : rien que le 1er octobre, 500 missions ont été annulées, et d’abord dans les CHU de Paris intra-muros, confirme la direction de l’AP-HP à Libération. Le début d’une longue tourmente dont Libérationn’est pas en mesure de chiffrer l’ampleur…

Indignation sur les groupes WhatsApp

«On a dit stop» : infirmière de bloc intérimaire à l’hôpital pédiatrique Necker, Eléonore (1) se fait l’écho de l’indignation de ses collègues, qui échangent par centaines, sur les réseaux sociaux et les groupes WhatsApp. «On nous a annoncé seulement mi-septembre que nos salaires allaient baisser, et pour certaines d’un tiers ! Ça a été un vrai choc.» Pour cause, l’Etat a changé les règles. Désormais, la facture adressée par les sociétés d’intérim aux établissements publics est strictement encadrée. La mesure, actée par décret le 2 juillet, a été précisée par arrêté le 5 septembre. Depuis le 1er octobre, une heure de travail d’une infirmière en soins courants (les IDE) ne peut être facturée plus de 54 euros hors taxes, plafond qui correspond au montant total demandé à l’hôpital, incluant la rémunération de la soignante, ses frais et la rétribution de sa boîte d’intérim.

Pour les infirmières de bloc opératoire, titulaires du diplôme de la spécialité (les Ibode), le montant maximal est fixé à 73 euros hors taxes. Une première réponse à l’explosion des dépenses des hôpitaux publics – multipliées par six en dix ans, relevée par la Cour des comptes en juillet, notamment en Ile-de-France, où l’intérim vient pallier un manque d’effectif paramédical constant.

Concernée au premier chef, l’AP-HP approuve le principe de la régulation : «L’objectif est de mettre un terme à la spirale inflationniste du coût de l’intérim, indique son directeur des ressources humaines, Marc Bertrand-Mapataud, qui soupçonne ses prestataires de gonfler leurs marges. Une mission Ibode était facturée entre 80 et 100 euros de l’heure par certaines sociétés d’intérim, alors que les infirmières ne touchaient que 40 euros net. Les factures semblent décorrélées de leur rémunération.»

Coup de massue

Le groupement hospitalier a sorti sa calculette : grâce aux nouveaux plafonds, il espère économiser 10 millions d’euros par an. Non négligeable en période de disette budgétaire. Il y a mieux : les nouvelles règles vont mettre un coup d’arrêt au creusement continu du différentiel de rémunération avec ses paramédicales titulaires, qui alimente la fuite vers le privé et l’intérim…

Personne toutefois pour relever une grosse difficulté. Si les nouveaux plafonds réglementaires tiennent compte de la compétence des infirmières de bloc, il n’en va pas de même pour leurs collègues autorisées à travailler dans les blocs à la suite d’une courte formation et formées sur le tas (les IBO). Aux yeux de l’administration, ces dernières relèvent du statut des infirmières de soins courants.

Mi-septembre, le principal prestataire de l’AP-HP pour les infirmières de bloc à Paris intra-muros, Samsic Medical, en tire les conséquences salariales : à compter du 1er octobre, le tarif horaire des Ibode baisse de 39,5 à 36 euros, et celui des IBO, de 36 à 25 euros. Pour ces dernières, c’est un coup de massue. Et une lourde menace pour les hôpitaux. Car les IBO sont désormais la première ressource paramédicale des blocs de chirurgie : vu les besoins, un décret d’octobre 2024, complété par des arrêtés en janvier, leur a reconnu le droit de réaliser, à titre transitoire, des actes jusque-là de la compétence exclusive des Ibode trop peu nombreuses. Dans les établissements de l’AP-HP, les deux catégories font jeu égal chez les intérimaires. Au bloc, il arrive qu’il n’y ait que des IBO non titulaires…

Chez Samsic Medical, on décline toute responsabilité : «Si on continuait de payer les IBO 36 euros de l’heure, avec les charges sociales, la prime de précarité, les indemnités de congés payés, on dépasserait le plafond réglementaire avant même d’appliquer notre marge, justifie son directeur du développement, Thomas Duvernoy. Ce serait vendre à perte, c’est interdit et ce n’est pas viable.»A l’en croire, même s’il ne veut pas insister là-dessus, sa société perd déjà beaucoup dans la manœuvre : sa marge brute, supérieure à 15 % avant le décret, va tomber autour de 6 %.

«Un traumatisme pour tout le monde»

D’après plusieurs témoignages d’infirmières interrogées par Libé, l’entreprise donne le sentiment d’accompagner la révolte qui gronde. «Le 22 septembre, ils m’ont appelée pour m’informer des nouvelles conditions de rémunération, mais aussi me dire qu’ils comprendraient si je refusais les missions après le 1er octobre, raconte Magalie (1), infirmière intérimaire dans un bloc de neurochirurgie de la Pitié-Salpêtrière. D’habitude ils sont furieux quand on refuse ou qu’on annule. Là, on me répétait avec insistance que j’avais le choix. C’était une façon claire de m’inviter à ne pas bosser.» Ses collègues ne se font pas prier. Le résultat est à la mesure de la fureur des insurgées : les programmes opératoires des hôpitaux parisiens sont totalement chamboulés.

Face au boycott qui dure, les chirurgiens sortent de leurs gonds auprès de Libération. «J’ai dû reprogrammer dix interventions depuis début octobre, peste un praticien. Des opérations censées déboucher les artères de la jambe, de la carotide pour traiter des anévrismes cardiovasculaires… On a été dans l’impossibilité d’opérer deux mercredis de suite ! Les urgences aortiques fonctionnent au ralenti ce qui veut dire qu’on refuse de prendre des patients polytraumatisés très urgents, qui vont dans d’autres centres…» A Necker aussi, la lassitude est palpable. «J’ai dû reporter quatre interventions de reconstruction maxillo faciale sur des enfants, se désole un autre. Ce genre d’opérations, les familles s’y préparent des mois à l’avance. C’est un traumatisme pour tout le monde.*»

Conséquence : des patients et leur famille inquiets, des soignantes de l’AP-HP sursollicitées qui s’épuisent, et une qualité de prise en charge dégradée. A la Pitié, une infirmière de bloc titulaire, pourtant favorable aux plafonds – «une petite justice pour nous qui sommes payées 18 euros de l’heure !» – partage son ras-le-bol : «Mi-octobre, j’ai été appelée à la dernière minute par le bloc des urgences parce qu’ils n’avaient personne pour faire la nuit ! J’ai dû enchaîner, seule, sept interventions de 21 heures à 7 heures du matin. C’était de la petite chirurgie mais, moi, je ne me serais pas fait opérer ce jour-là !»

Les chirurgiens opèrent sans deuxième infirmière de bloc

Pris en otage, les services multiplient les concessions pour maintenir le maximum d’opérations. Il devient fréquent que les chirurgiens opèrent sans l’aide de la deuxième infirmière de bloc, dit «instrumentiste», normalement requise pour les assister lors d’interventions complexes. «On a la sensation d’être bancals, de ne pas être prêts pour parer aux urgences et aux imprévus d’une opération,regrette Laure (1), titulaire. Mais quoi faire ? On annule les patients au risque de ne pas pouvoir les reprogrammer, et que leur état de santé se détériore ?»

En cette mi-novembre, le pic de la crise semble passé. «On rencontre encore des difficultés ponctuelles mais pas systémiques, veut rassurer le Pr Bahram Bodaghi, président des commissions médicales d’établissement (organes de représentation des médecins auprès de la direction) à l’AP-HP Sorbonne Université-la Pitié, Tenon, Saint-Antoine, Trousseau. On est dans une période transitoire.»

«Des organisations de travail plus innovantes»

La plupart des Ibode intérimaires, financièrement moins affectées que leurs collègues, ont retrouvé le chemin des plateaux chirurgicaux. En parallèle, l’AP-HP courtise désormais assidûment les IBO. Des «contrats de vacation» à la journée ou à la semaine rémunérés à leur ancien tarif d’intérim leur sont proposés depuis mi-octobre. Sans trop de succès, ces CDD étant jugés trop précaires et dénués des avantages inhérents à la convention collective de l’intérim. Soucieux de sortir au plus vite de la nasse, le groupement francilien a adapté son offre : depuis début novembre, il propose «des embauches en tant que titulaires mais avec des organisations de travail plus innovantes notamment le choix de son planning», plus proches des attentes des intérimaires. «On espère que cela rencontrera son public»,indique son DRH.

Reste que le fonctionnement en mode dégradé perdure. Pour preuve, un mail, envoyé aux étudiants Ibode de la capitale fin octobre, consulté par Libération : la direction des soins du centre de formation de l’AP-HP en appelle à leur «engagement»,mentionnant des «difficultés dans les blocs opératoires de certains hôpitaux», en raison de l’annulation «de nombreuses missions d’intérim».Elle leur propose des «missions de renfort». Moyennant une rémunération «probablement sous forme d’heures supplémentaires».

Des renforts salvateurs, «la période transitoire» menaçant de traîner en longueur. Car nombre d’intérimaires ne se résignent pas. Certaines lorgnent le privé, non concerné par les plafonds, même si les places sont limitées. D’autres, à l’instar d’Eléonore, songent à aller travailler en province, de crainte de «ne pas s’en sortir financièrement» en restant à Paris. D’autres encore préparent leur exil. Intérimaire en neurochirurgie, Magalie remplit déjà les autorisations de travail pour le Luxembourg et la Suisse.

Surtout, les infirmières non titulaires attendent de connaître l’issue de la contre-offensive lancée conjointement avec les boîtes d’intérim. Plusieurs recours ont été déposés au Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative. Objectif : obtenir la suspension de l’arrêté du 5 septembre, et rediscuter le texte sur le fond avec le ministère de la Santé et sa Direction générale de l’offre de soins. Samsic dit en avoir déposé un. Mais le premier retenu est celui de la CFTC Adecco, alliée à la société d’intérim Prism’Emploi : il sera examiné le 27 novembre. Une première date cerclée de rouge dans le calendrier des hôpitaux publics français.

(1) Les prénoms ont été changés.

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Les détectives privés se voient confier de nouvelles missions par des entreprises, des maires ou encore des collectivités. Ils sont sollicités pour traquer les fraudes aux arrêts maladie, un sujet brûlant en cette période d'économies. Ces fraudes auraient doublé en cinq ans.

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Les enquêteurs du parquet national financier (PNF) ont fouillé les locaux du cabinet de conseil américain pour tenter de déterminer le rôle de ses employés dans les campagnes de 2017 et 2022 du Président.

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Dans ce nouvel épisode des Indiscrets, Nils décrypte les coulisses du quinquennat Macron avec un invité de poids : Jean-Bernard Gaillot-Renucci, ancien conseiller politique macroniste devenu repenti. Ensemble, ils passent en revue les points chauds de l’actualité politique et du bilan présidentiel. À 18 mois de la fin du mandat, Emmanuel Macron reste impopulaire avec une cote de confiance à 11 %, mais son héritage suscite débat : baisse du chômage, reconquête industrielle et attractivité économique sont contrebalancées par la réforme des retraites imposée au 49.3, désormais fragilisée.
L’émission met également en lumière le rôle politique croissant de Brigitte Macron, présente à toutes les commémorations du 13 novembre, et les tensions internes au sein de Renaissance. Jean-Bernard Gaillot-Renucci revient sur le retour médiatique de Bruno Le Maire, qui critique ouvertement la gestion des finances publiques et révèle avoir alerté Macron sur la nécessité d’une loi de finances rectificative. Ces révélations soulignent les jeux de pouvoir et les rivalités au sein du macronisme, où même Manuel Valls sort du bois pour dénoncer sa propre éjection.
Le programme aborde enfin le scandale récurrent de l’alcool et des comportements à risque dans les institutions : Philippe Mouiller interpellé ivre, Emmanuel Pellerin reconnu coupable d’usage de cocaïne, ou encore le procès à venir d’un ancien sénateur pour tentative de viol. Jean-Bernard Gaillot-Renucci souligne que ces affaires mettent en lumière l’inaction des chambres sur les addictions et la discipline parlementaire.
Entre bilan présidentiel, luttes internes et dérives des élus, cet épisode offre un regard sans filtre sur la politique française.

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Le géant chinois du commerce en ligne JD.com tourne autour de l'enseigne française. Il finalise actuellement le rachat de l’allemand Ceconomy, important actionnaire de Fnac-Darty.

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Un nouveau modèle "stealth" vient d'arriver sur OpenRouter et le consensus semble être qu'il s'agit d'un nouveau Grok. Alors je sais qu'on dit ça depuis sa version 2 (la version 1 était de façon hilarante complètement gauchiste) mais jusqu'à présent il semblait que ses biais étaient relativement artificiels: des instructions ajoutées dans sa prompt et un gout pour chercher des infos sur Twitter donnaient ce résultat.

Là, 4.2 semble être passé au niveau au dessus, probablement avec une dose de fine-tuning sur des médias conservateurs. Demandez lui quel est le meilleur président des US, bien sur il dira Trump, mais demandez lui son opinion pour les présidentielles en France, il considère que ça se joue entre Zemmour et Bardella, et recontextualise ça en EU considérant qu'Orban est l'exemple à suivre.

Pendant ce temps là, les modèles considérés comme plus "gauchistes" (car eux préfèrent dire du bien d'Attal ou Phillipe * soupir *) osent pas trop se mouiller et insistent pour tenter d'analyser précautionneusement, grok 4.2 lui met les pieds dans le plat avec joie!

Et cerise sur le gateau: il sera surement vendu comme modèle de "coding". Hâte de voir ce genre de biais dans le code de France Travail!

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Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais pendant 36 ans, vise désormais la mairie de Lyon, soutenu par la droite locale et des alliés macronistes. Issu d’une famille d’industriels et entrepreneur dans l’informatique, il a redressé l’OL au bord du dépôt de bilan, bâtissant un club dominant dans les années 2000 et un puissant réseau politico-financier. Son parcours rappelle celui de Berlusconi : utiliser la popularité sportive pour asseoir une influence politique. Aulas adopte des méthodes « Trumpistes » : diaboliser la mairie écologiste, promettre un hôtel des polices futuriste, s’opposer à la piétonnisation et défendre les intérêts des commerçants et industriels. Il attire aussi des voix d’extrême droite identitaire, issues des tribunes du Parc OL, tout en cultivant son image de figure médiatique et populaire. Son capital émotionnel lié au football lui confère un avantage électoral majeur, illustrant comment le sport peut devenir un levier de pouvoir politique et économique, au service des élites et des réseaux capitalistes qu’il incarne.

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"Après le succès de « Ce que je veux », récit autocentré censé être le premier livre de la maturité pour celui qui nous est présenté comme l’héritier désigné de l’héritière Le Pen, Bardella nous propose dans « Ce que veulent les Français », de s’intéresser un peu à vous, les Français. Évidemment, la presse de droite et d’extrême droite était au taquet : Bardella a eu droit à son entretien dans Valeurs actuelles, deux jours avant il a écrit une tribune dans Le Figaro et il a bien sûr eu sa grande interview dans le Journal Du Dimanche. Et ça tombe bien puisque le JDD appartient à Bolloré, qui est aussi propriétaire de la maison d’édition Fayard, qui édite et publie ce nouveau livre. Donc tout ça c’est bien pratique, quand Fayard publie Bardella, on sait qu’on aura tout l’écosystème Bolloré pour matraquer pendant des jours sur le fait que la sortie du livre est un véritable événement politique et littéraire. Et quand Jordan met ses petites lunettes d’intellectuel et se rend sur un plateau de CNews, il sait qu’il sera accueilli quasiment comme un membre de la famille. Et quand on fait partie de la grande famille de Bolloré, on est sommé de parler du livre, même quand on ne l’a pas lu."

Nouvel épisode de Rhinocéros, par Usul et Lumi.

Chroniqueurs : Lumi, Usul
Montage : Harkiadel
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