Tout juste pour les abréviations !
Pour le IFR/VFR c’est un ensemble qui va du type d’avion et donc de son équipement, à la météo, aux règles d’évitement et même à la licence des pilotes.
VFR: Obligation de rester VMC (visual meteorological conditions) soit en dehors des nuages. Navigation à vue avec des cartes qui représentent le sol, sa géographie et topographie. Phraséologie light. Souvent ce sont les petits avions de loisir et beaucoup sont juste incapables de voler IFR car ils ne sont pas équipés pour, ou pas dégivré et qu’est-ce qu’un nuage à part un gros blob d’humidité ? L’humidité et le froid = givre = mort. Sans parler du fait que c’est impossible de voler "à vue" dans un nuage.
En VFR les pilotes sont responsables de leur propre séparation entre eux mais aussi avec le sol, le contrôle aérien donne une information de trafic mais rarement un ordre (avion sur vos 3h, rappelez-moi quand vous l’avez en vue). Et dans certaines classes d’espace aérien tu peux voler VFR sans appeler personne.
Exemple: Zoom sur le carte VFR de la capitale de la Rance, Brest
IFR: Vol et navigation aux instruments. Les cartes sont souvent sur fond blanc et ne montrent pas ou peu la géographie, uniquement les points d’intérêts pour l’aviation (aides à la navigation, aéroports, routes aériennes). Contact ATC obligatoire avec une phraséologie différente (licence radio IFR) et la séparation est assurée par l’ATC qui va donner des ordres de cap ou d’altitude pour éviter les kaboum.
Cela sous-entend également la séparation avec le sol, c’est au contrôleur de ne pas envoyer un avion dans une montagne (bien sûr les pilotes ne sont pas cons, si ils voient le Mont-Blanc leur arriver en pleine pomme ils vont refuser de suivre les ordres, ils veulent rentrer à la maison après le boulot eux aussi).
Tu peux voler IMC donc il faut un avion capable de le faire.
Exemple: Zoom sur la carte IFR de la même capitale de la Rance
Quand je parlais d’un "jet IFR" ça voulait dire un avion capable de voler en IFR, mais il pouvait très bien voler en VFR à cet instant précis.
En général proche du sol c’est de l’espace aérien classe Golf, c’est un peu la classe "open bar" (du sol jusqu’à 3000 pieds, une explication un peu vieillotte mais sympa https://sites.ac-nancy-metz.fr/ciras/cahierdubia/NRS_espace_aerien/NRS_espace_aerien_francais.html)
Donc le jet en question pouvait très bien être en classe golf avec zéro contacts ATC.
MAIS, il est forcément parti de quelque part et a donc été en contact, puis il doit rentrer se poser donc sera à nouveau en contact. Puis durant ce moment où il était potentiellement hors contact radio à voler au dessus des voiliers, il était quand même en contact radar donc une trace est enregistrée dans les systèmes (à moins qu’il désactive son transpondeur mais j’en doute).
Ceci dit l’espace aérien français dans le golf de Gascogne est un bordel.
150 000 zones de danger temporaires qui vont souvent de GND (ground) à Unlimited. Je pense qu’elle sont là pour que les Rafales de la marine nationale fassent joujou.
Tout ceci n’empêche pas qu’il y a eu des contacts radio ATC à un moment et une trace radar, par croisements c’est facile de retrouver le fautif, que ce soit coté français ou espagnol.
Et pour ta dernière question, non la DSNA ne va pas interdire sans instruction de la justice, ou plus certainement de son régulateur, la DGAC (direction générale de l’aviation civile).
C’est la DGAC qui demanderait une enquête à la DSNA, puis une fois le fautif identifié la DGAC pourrait prendre des sanctions qui vont du courrier pas content du tout au retrait de licence en passant par la simple amende. Voir même la prison si il y a des victimes et que ça part en pénal.
Il y a eu quelques rebondissements.
Ce serait un Falcon-50 de la marine nationale (un jet tri-réacteur) mais possiblement une erreur du bateau et pas de l'avion.
https://www.avionslegendaires.net/2025/11/actu/un-falcon-50m-de-la-marine-nationale-a-t-il-souffle-un-voilier-de-competition/