falcunculus

joined 2 years ago
[–] falcunculus@jlai.lu 6 points 5 days ago (1 children)

That's fine, but there's no rational basis for your position, and therefore no reason to call the dude "stupid" regarding that. He thinks life sucks and you don't but that's just a difference in values.

[–] falcunculus@jlai.lu 7 points 5 days ago* (last edited 5 days ago) (15 children)

The obvious problem is... it's not possible to ask someone whether they would like to be conceived prior to conception.

Agreed, but how do you go from that to "therefore it's fine to conceive"?

If someone at a party is passed out and therefore it's not possible to communicate with them, we assume they don't consent to anything. Why doesn't the same reasoning apply here?

[–] falcunculus@jlai.lu 5 points 1 week ago (22 children)

Malheureusement tu es un des membres pro-LFI les plus actifs ou visibles de la communauté et donc tu fais un peu paratonnerre.

À titre personnel j'ai de nombreux désaccords avec l'art et la manière de LFI mais pas avec ses valeurs ou ses militants. Je suis content que des gens portent le point de vue LFI dans la communauté. Et je voudrais éviter la situation /r/france où des gens qui se détestent en gros refusent de se parler (les fachos sur les threads faits divers et les stals sur les threads Oxfam) ; je pense que c'est cool de pouvoir échanger dans le respect avec des gens comme le permet une petite communauté.

[–] falcunculus@jlai.lu 4 points 1 week ago (1 children)

C'est super intéressant à lire merci d'avoir posté. Je commence à avoir lu pas mal de points de vue alignés LFI sur l'affaire et c'est certainement un des mieux argumentés. Je précise que je n'ai pas lu le livre car il est en rupture.

J'ai l'impression que fondamental dans la vision LFI de cette affaire est que (1) ils n'ont rien fait de mal, ou du moins rien qui soit hors de proportion des mondes politiques et (2) ce sont les grands bourgeois qui s'en prennent à eux.

Cependant il y a une autre explication à la "couverture médiatique inouie"^[en écrivant, je suis allé sur les pages d'accueil de F24 et du Monde sans y voir une seule mention de LFI ou de La Meute] de ce livre : le PS d'autrefois, qui voulait héberger toutes les tendances de la gauche en son sein, a disparu. À sa place est LFI, qui est devenue la première force de gauche par ses nombreuses qualités et ses efforts. Dès lors, de nombreux français qui partagent les valeurs de la gauche scrutent avec attention ce mouvement pour savoir si ce parti les représente.

Mais LFI s'est structuré d'une manière différente, c'est un parti de rupture très personnaliste qui cherche à porter une seul voix très fort plutôt qu'un parti du compromis qui tenterait de représenter tout le monde. Cela cause donc des tensions avec cet électorat un peu embrouillé.

À titre personnel je n'ai rien de spécial contre LFI et j'ai plusieurs fois voté pour des candidats LFI, parce que je pensais que c'était le meilleur moyen d'avancer mes convictions à ce moment. Pour autant ça ne veut pas dire que je fais miens la totalité du message de LFI ou ses principes de fonctionnement.


J'ai par le passé dit sur ce forum que j'étais inquiet quant à la direction que prenait le discours LFI. J'espérais lire une réfutation, une démonstration que le mouvement n'est en fait pas personnaliste et antidémocratique comme l'accuse le livre.

À la place je lis que le livre est creux et que ce qu'il dit est faux, mais que tout le monde le fait et d'ailleurs c'est nécessaire pour gagner. Que l'on s'attaque à LFI non pour les raisons annoncées mais car tous les médias sont au service des bourgeois. Comment savoir si un média est bourgeois ? Facile : il critique LFI. Quant aux personnalités de gauche qui rejoignent ce discours, ce faisant elles se révèlent comme des agents bourgeois elles aussi — disons le mot : des traîtres. D'ailleurs, le fait que les médias bourgeois ne les attaquent pas est une preuve qu'ils ne sont pas de la "vraie gauche" qui les dérange, sans quoi elles seraient dans le même bateau que nous.

Ainsi LFI construit un discours où ils sont seuls contre le monde, car par définition ceux qui ne sont pas d'accord avec eux sont des agents bourgeois. Chaque action indépendante d'une autre force de gauche alimente l'anxiété de la traîtrise. Ce discours est crédibilisé par une galaxie de sympathisants qui se citent les uns les autres.

Le mythe central est celui que l’élection présidentielle peut être gagnée par Mélenchon, à condition que la gauche se rassemble derrière lui ; l'union de la gauche le portera au second tour, qu'il gagnera contre le FN/RN grace au barrage contre l’extrême droite. Cela justifie tout le reste : si la présidentielle est gagnable sous condition d'une unité d'acier, alors une unité d'acier est requise et ce n'est pas le moment de contester quoi que ce soit qui touche au mouvement. L'enjeu étant d'une telle taille, les contestataires sont forcément soit idiots soit agents de l'ennemi, car pourquoi sinon failliraient-ils au moment crucial ? Par la même logique les autres forces de gauche sont automatiquement suspectes, étant coupables d'avoir failli à se rejoindre à LFI et donc d'empêcher une victoire de la gauche.

[–] falcunculus@jlai.lu 6 points 2 weeks ago

Je pense que c'est là un gros point de désaccord entre les LFIstes et les autres. Je pense que beaucoup te répondront que justement LFI en général et Mélenchon en particulier ont une certaine tendance à tendre le baton pour se faire battre.

Plus largement je suis un peu inquiet car j'ai l'impression qu'il y a un peu un état d'esprit à LFI qui veut que le monde entier soit contre eux. Ça les rend sensibles au discours complotistes et à la "chasse aux traîtres".

[–] falcunculus@jlai.lu 5 points 2 weeks ago

He proposed doing it. He has an habit of proposing many things though.

[–] falcunculus@jlai.lu 4 points 3 weeks ago* (last edited 3 weeks ago) (1 children)

Je comprends le pessimisme ambiant, mais il existe un chemin "réaliste" (pas probable, mais plausible) vers une candidature unie.

Mélenchon ne voudra jamais participer à une primaire certes, mais :

  • si ce sondage était avéré (bloc central faible qui ne bénéficie pas de report de voix PS, RN fort) ;
  • et que le candidat "union de la gauche sauf LFI" parvenait à capter tout le "vote utile" de gauche dont LFI bénéficiait aux précédentes présidentielles (et dont l'ampleur est à débattre) ;
  • et que LFI se retrouvait disons à 8% dans les sondages contre 16% pour ce candidat "union de gauche" ;
  • et que ce candidat était LFI-compatible (par exemple Hamon ou Castets, l'épouvantail étant Glucksmann).

Alors LFI aurait une pression gigantesque pour s'y rallier en échange de quelques ministères, y compris de sa base.

Avant d'arriver là il faudrait que les factions pro-NFP du PS et du PCF gagnent leurs batailles internes respectives.

[–] falcunculus@jlai.lu 3 points 3 weeks ago* (last edited 3 weeks ago) (1 children)

Quand même tu comprends la différence entre une forme juridique et une réalité politique ?

Pourquoi ne pas faire correspondre la réalité et la forme juridique, afin que les tribunaux puissent rectifier le tir en cas de problème ?

La fin des cartes d’adhérent a été souhaitée par la base militante

Comment faire une telle affirmation quand il est impossible de définir la base militante ? On peut lui faire dire n'importe quoi vu qu'il n'y a pas de critère d'appartenance.

pour mettre fin à l’entrisme et aux appareils verrouillés contrôlés par les encartés

Comment est-ce que cela met fin à l'entrisme ? Un parti qui dispose d'un processus d'adhésion peut exiger qu'elle soit exclusive, ce que LFI ne peut pas faire.

Pour la deuxième partie, quel est le souci qu'un parti soit contrôlé par ses adhérents ?

ils sont membres de groupes d’action locale et d’assemblées représentatives qui ont un contrôle total sur les actions locales du parti

Tant mieux, mais LFI est avant tout un parti national et son implantation locale est embryonnaire. Dès lors toutes les actions locales sont a visée nationale et sont soumises aux réactions de la direction qui n'hésite pas à se débarrasser les gens qui seraient un peu trop indépendants.

Par exemple le club Autain, Corbière etc ont été vidés parce qu'ils voulaient créer un courant interne à échelle nationale. Les courants internes nationaux sont acceptés dans tous les grands partis de gauche sauf LFI.

Il y a un vrai parcours militant -> élu à LFI qui n’existe dans aucun autre parti.

Il est tout à fait possible de commencer militant et de finir élu dans d'autres partis, je ne sais pas ce qui te fait dire que c'est impossible ailleurs. Globalement la politique en général c'est rempli de bénévoles qui sont très motivés pour devenir professionnels et c'est de ce vivier que sortent la plupart des politiciens.

Et inversement quand on voit les candidats présentés par LFI, on peut penser que le parti est en train de tomber à court de cadres. Quand on présente Guiraud, Delogu, Boyard (qui parvient à perdre une élection quasi imperdable), c'est qu'on a rien de mieux. Même Bompard en candidat premier ministre, je n'ai rien contre lui mais il est une créature d'appareil qu'on tente de transformer en candidat successeur à Mélenchon parce que Quatennens est grillé.

Critique paresseuse.

Est-il nécessaire d'insulter les gens ?

[–] falcunculus@jlai.lu 3 points 3 weeks ago* (last edited 3 weeks ago) (1 children)

Yes, I agree. OK, now let's say 99% of users online agree that low quality content shouldn't be posted online. And then imagine there is some kind of technology that allows the 1% of "bad users" (the ones who don't care about low quality) to upload a thousand times more than other users can. It would follow that 90% of content online would be from these users that only represent 1% of the population. Do you see the problem?

[–] falcunculus@jlai.lu 12 points 3 weeks ago* (last edited 3 weeks ago) (13 children)

A big issue with AI is precisely how just a few people can inundate the rest of us with their mass-produced slurry of AI content.

[–] falcunculus@jlai.lu 3 points 1 month ago

To add to what you're saying, the Weimar republic was not a really a democracy when Hitler got in power; it was already ruled by decree, with a reactionary minority (Hindenburg, Papen, Schleicher and al) aiming to ignore parliament and preserve the nobility.

In early 1933 a German observer might have hoped the authoritarian trend was just a temporary thing and the presidential clique would have to bend to the parliament eventually, since they were continually losing support.

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