Microfictions

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Un espace consacré à la création de microfictions, où vous pouvez poster les vôtres. D'autres types d'œuvres courtes telles que les poèmes, les nouvelles, les fictions interactives et d'autres formes expérimentales peuvent aussi y trouver leur place.


Bonnes pratiques

founded 2 years ago
MODERATORS
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À partir d'aujourd'hui, vous êtes tou(te)s bienvenu(e)s à poster des consignes d'écriture dans cette communauté.

Qu'est-ce qu'une consigne d'écriture ?

Une consigne d'écriture est un sujet ou thème que l'on propose, et sur lequel les auteur(e)s de cette communauté s'exerceront à développer en narration.

Comment créer une consigne d'écriture ?

  • Postez une proposition, en ajoutant l'étiquette [consigne] en début de titre.

  • La consigne doit être dans le titre, et non dans la description du post.

  • Le sujet est libre. La consigne peut être par exemple l'extrait fictif d'une histoire, un ensemble de conditions, ou le synopsis de la narration que les auteurs vont écrire.

Comment créer une narration répondant à la consigne ?

  • Chaque auteur(e) peut s'essayer à créer une narration à partir du titre, en l'écrivant en commentaire de la discussion de la consigne.

  • Tous les commentaires de la discussion doivent être une narration créée à partir de la consigne.

  • Les lecteurs peuvent donner leur avis sur une narration, en écrivant un sous-commentaire, au-dessous de la narration.

Exemples

[consigne] "Lève-toi, nous avons beaucoup de choses à nous dire". Je pourrais reconnaitre cette voix entre mille. Celle de mon père, disparu depuis 20 ans.

[consigne] Aussi longtemps que vous vous en souvenez, vous êtes un fier Cassiopien, élevé sur Cassiope X-II. Aucun Cassiopien n'a vu d'autre humain à part vous, jusqu'à aujourd'hui. Jour où un vaisseau humain atterri dans votre village.

[consigne] Écrivez un poème en dix lignes. La première ligne doit faire exactement dix mots, la seconde neuf mots, etc.

Si vous avez d'autres idées de format ou de consigne, n'hésitez pas à les proposer en commentaires de ce fil !

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Si vous n'osez pas encore poster vos écrits dans cette communauté, ou si vous n'avez jamais écrit de fiction, les commentaires de ce post sont ouverts pour permettre les premiers essais et toutes sortes d'expérimentations de forme courte.

Pour une microfiction, qui peut faire de quelques lignes à quelques centaines de mots, vous n'avez pas besoin d'une histoire complexe ou structurée. Vous pouvez très bien vous concentrer sur un simple détail, une phrase entendue, un souvenir, un rêve, etc.

Alors amusez-vous ! Vous pouvez poster toutes vos tentatives directement dans les commentaires de ce post.

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publication croisée depuis : https://jlai.lu/post/18021371

Suite du jeu par sondage, cette fois il dure 24 heures au lieu de trois jours: https://ludosphere.fr/@ortaviz/114341426658959970

ALT TEXT10
Le commis armé d'une brosse poisseuse se déplace d'arbre en arbre, sans s'éloigner complètement dans l'obscurité. Plus tu le regardes, et plus il te paraît jeune.
Il te hèle: « Si vous m'aidiez à marquer les chênes? J'en ai pour une heure, et je préférerais ne pas traîner ici. »
— Pourquoi vous prenez ce risque ?
« Leur tannin est très fort. On vend ça aux moines soyeux. »
Les yeux bien ouverts maintenant, tu commences à inspecter la flore en faisant quelques pas.

  • Choix 1: Arbre aux feuilles triangulaires (marquer)
  • Choix 2: Plante aux propriétés astringentes (cueillir)
  • Choix 3: Arbre aux feuilles à lobes arrondis (marquer)
  • Choix 4: Champignon comestible (cueillir)

RÈGLES:
Tu es libre d'aider le commis à marquer des chênes, ou de choisir de faire une cueillette pour ton propre compte.

À la fin du sondage, tous les pourcentages obtenus comptent de la façon suivante :

  • Arbres: 1% = 1 minute de travail en moins pour le commis grâce à chaque chêne correctement identifié
  • Plante: 1% = 1 gramme ramassé
  • Champignon: 1% = 10 grammes ramassés

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submitted 1 month ago* (last edited 1 month ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

https://ludosphere.fr/@ortaviz/114324323627382385

ALT TEXT9. (3/3)
Tout en ramassant son sac d'outils, l'autre ajoute:
« J'ai encore du travail à finir, mais vous pouvez me suivre par l'est après. »
Tu cogites une seconde. S'il y avait une troisième possibilité...
— Et vers l'ouest ?
« Vous allez être empêché⋅e par le fleuve. Mieux vaut grimper par les Monts, si c'est vers l'ouest que vous voulez bifurquer. Mais ça vous fait encore un détour. »
Puis le petit commis cesse de faire attention à toi et se met à inspecter les troncs un peu plus loin.

Choix 1: Continuer à avancer sur le chemin (Nord)
Choix 2: Attendre pour accompagner le commis (Est)
Choix 3: Partir vers l'est sans attendre
Choix 4: Chercher une sortie à l'ouest

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Il était une fois, une chatte qui avait dix-huit vies. Elle n'était pas née avec cet avantage sur le reste de son espèce, comme les autres cornélien roux, elle n'avait que neuf vies à sa naissance.

Elle naquit dans un bourg somme toute convenable du conté de Wechterbury, la date est incertaine mais il semblerait que les historiens spécialistes de la question s'accorde sur le fait qu'elle soit née avant l'année de la comète sanglante mais après l'année de la moisson fourreuse.

Cependant, dès sa conception, un mystère demeure, son père était il un démon clousperien ou un prêtre défroqué ? La question à ce jour reste intranché.

Toujours est il que ce jour vit une chatte parfaitement Noire mettre à bas une chatte parfaitement Blanche. Les pieux habitants du bourg de Glothismouth virent dit-on, la vierge des steppes du Sud pleurer des larmes de sang.. Et la foudre tombit sur la statue de saint Glandfidel le pieux sans que le très haut ne s'en offusque.

Or ce jour-là passait dans ce bourg, le grand sorcier Kramaque l'Indicible, Grand Oriphan de Sillkngnas Le Grand haut du Grand Bas, Il n'était certes pas le bienvenue dans cette brave bourgade, mais son habilité à multiplier les morpions lui valait une certaine crainte de la part de ces brave paysans attardés.

Lorsque la foudre tombit, le sorcier avait imposé sa sordide présence à la cordiale clientèle du Poney Bandant, il buvait une mixture nauséabonde dans une fiole tarabusté mais lorsque le tonnerre tonna au lieu de se recroquevillé pour imploré l'aide de « Saint Ellestin du Gnouffien », le sorcier se leva et huma l'air de ses hideuses narines. Il sauta sur ses deux jambes arachnéennes et sortit de l'auberge, non sans maudire certaine bonnes âmes de ce joyeux établissement. La Chatte au dix huit vies (qui n'en possédait que neuf à ce moment), à peine naquit, fut appé par le hideux personnage.

La suite dans 10 jours.

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submitted 1 month ago* (last edited 1 month ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

https://ludosphere.fr/@ortaviz/114269244614672938

ALT TEXT7. La brume se dissipe et tu perds de la vitesse, alors qu'un grand silence s'établit dans les bois. Ta course se termine. Te voila seul⋅e à nouveau. Il ne fait plus jour, mais le chemin est étrangement éclairé, entre de grands peupliers qui tracent une allée parfaite.
Au bout de ce couloir, une haie de buissons épineux barre le passage. Tu t'approches: une percée. Le trou est juste assez grand pour se glisser à l'intérieur.

Choix 1: Se faufiler dans le trou entre les ronces
Choix 2: Tenter de contourner les buissons à gauche
Choix 3: Tenter de contourner les buissons à droite

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submitted 1 month ago* (last edited 1 month ago) by GwennLaFolle@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

J'ai posté ça sur reddit si ça vous dit. Il y aura encore quatre nuit à raconté. Je n'avait pas découvert la commu microfictions lorsque j'ai posté sur reddit mais je peu poster ici si cela vous intéresse.

Pour préciser, c'est une histoire vraie romancé. Ma sœur me l'a raconté avec plusieurs grammes dans le sang et un brin de thc donc j'ai brodé un peu. Ce qui en fait une demi-fiction.

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https://ludosphere.fr/@ortaviz/114251119750608814

ALT TEXT6.
Tu cours à perdre haleine dans la brume, cœur prêt à exploser, mais elle résonne de plus en plus fort la voix menaçante, surnaturelle... « Registre d'Inscription, Acte de Naissance ! » Pourras-tu lui échapper ?

(ADVERSAIRE) RATIO de PUISSANCE: 0.8

Choisir un nombre de points au hasard, pour déterminer l'issue de la fuite (règles dans le message suivant).

  • CHOIX A (0, 1 ou 2 POINTS)
  • CHOIX B (0, 1 ou 2 POINTS)
  • CHOIX C (0, 1 ou 2 POINTS)

RÈGLES D'AFFRONTEMENT:

  • Chaque choix du sondage attribue un nombre de points caché (0, 1 ou 2), révélé à l'issue du vote pour calculer le score en additionnant tous les choix.

  • La puissance de l'adversaire sera calculée en fonction du nombre total de participant⋅es au sondage. Si le ratio de l'adversaire est de 0.8 et qu'il y a 10 votes, on multiplie 10 par 0.8, ce qui donne 8.

  • Si le score obtenu par sondage est supérieur ou égal à la puissance de l'adversaire, la fuite est réussie.

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Il était une fois un gnome qui vivait dans une maison de pierre près d'une forêt. Cette maison avait été construite par son grand-père il a deux siècles, avec des pierres de la carrière de l'autre côté de la forêt, une grande plaine où poussaient coquelicots, achillées millefeuilles, et autres oseilles. La forêt était un fort étrange lieu, et Gradiou, notre gnome, craignait de s'y aventurer. Les meilleurs pisteurs s'y perdaient. Une exploratrice fameuse il y a un siècle, Harelle de Lirant, s'y était enfoncée, avant de réapparaître après 30 ans.

Tout le monde au village pensait qu'Harelle était devenue folle, et elle mourut peu après la naissance de Gradiou, reconnue uniquement pour les étranges histoires qu'elle racontait. Elle disait qu'il y avait dans cette forêt tout un continent, alors qu'on pouvait en faire le tour en quelques jours de marche. Quelques jours après le solstice d'hiver de sa dernière année, un scribe se tenait avec elle pendant qu'elle racontait ses histoires aux enfants :

« On était le millième jour de mon expédition. Dans cette maudite forêt les enfants, il ne suffisait pas de tourner quatre fois en angle droit pour faire le tour d'une pièce, oh non ! On devait tourner cinq fois pour revenir sur ses pas. Prenez un mauvais virage deux-trois fois, et vous voilà à des centaines d'enjambées de la sortie ! J'en ai vu des choses. Au millième jour j'avais avec moi Mastable, mon guide. Je l'avais rencontré dans la cité d'Iort, une cité côtière qui devint le centre d'une révolution, la révolution des Toiles d'Argent.

« Ces toiles d'argent étaient fabriquées par des ouvrières qualifiées à la fois en magie et en filature. » À ces mots, le scribe leva un sourcil. La magie n'existait plus enfin ! Mais ces histoires avaient le don de maintenir en haleine les enfants, et à les dissuader in fine d'aller dans la forêt. Gradiou fut tenté une fois d'y aller, quand il n'avait que 40 ans, sur le chemin de l'école, mais il se ravisa en se souvenant des histoires de Harelle que lui lisait sa mère le soir 20 ans plus tôt.

Harelle poursuivait : « Ces toiles servaient à tout au quotidien, on pouvait en faire des habitats légers et résistants, y préserver de la nourriture, s'habiller pour l'été comme pour l'hiver… Mais voilà, le tyran qui régnait depuis peu sur la contrée où se situait Iort avait décidé de toutes les réquisitionner afin d'aller faire la guerre contre les Ombres Volantes. Le peuple savait que ces ombres n'étaient pas maléfiques, et on les voyait parfois le soir flotter lentement au dessus des nuages roses. Le tyran voulait s'en débarrasser car elles représentaient selon lui un élément de désordre, et il voulait affermir son pouvoir.

« Alors au lieu d'obéir, les habitants d'Iort ont utilisé les toiles d'argent pour résister. Comment a-t-on fait pour gagner contre toute une armée ? Hé bien c'est qu'à Iort, ville aussi riche dans son ensemble que chaque habitant était pauvre, il en avaient dans le citron. Mastable et moi avions rencontré un groupe qui avait organisé un traffic de livres depuis la bibliothèque royale de la capitale, à travers d'anciens sous-terrains remis en service.

« Nous avions en particulier connu Quiéré, une amibe humanoïde qui après une symbiose accidentelle avec un humain était devenu un être socialisé, cherchant à retrouver une sorte de fusion avec l'Autre à travers une réflexion politique sur la liberté et l'entraide. Quiéré avait étudié une diversité de textes, et les enseignait avec plaisir à qui le voulait. Quiéré s'efforçait aussi d'inspirer ses pairs, tout en restant caché. Je me souviens particulièrement de l'un de ses discours au ton prophétique, prononcé sur une petite place de quartier que nous avions réaménagée au mieux, sous les étoiles, entre les bougies :

« Je crois qu'un jour chacun pourra se tenir par la main sans crainte qu'elle ne dissimule un poignard. Je crois qu'un jour, on saura aider le voisin avant qu'il ne meure de faim. Je crois qu'un jour, on ne s'entre-déchirera pas car nous ne sommes pas tous de la même espèce. Je crois que ce jour se lèvera par nos efforts et notre intelligence. Nous serons plus malins que le mal qui ronge ceux qui se sont désignés comme nos ennemis. Il ne suffit cependant pas de simplement dire "je crois", il faut vraiment s'imaginer. Alors imaginons ce que serait si toi Ætal tu avais cette fille que tu désirais tant. Quand le jour viendra, comment pourra-t-elle vivre ? »

À cela Ætal répondit presque sans hésiter : « Ma fille n'aura pas peur des garçons car ce seront ses amis. Elle ira étudier ce que bon lui semble, et ce sera une décision sage car je l'aura convaincu en son fort intérieur des vérités que j'ai à lui transmettre. Je n'aurai pas besoin de gifler comme mon père m'a giflé. Elle comprendra le monde qui l'entoure par les livres et l'expérience directe. Elle ira peut-être naviguer au-delà de l'Iortan et rencontrer d'autres peuples, et ramènera des idées fraîches. J'ai entendu dire d'un marin que lors d'une expédition lointaine ils avaient vu au loin les pics de montagnes.

« Personne ne les a cru, mais moi si. Dans un rêve j'ai vu ce qu'elle fera, si nous réussissons à résister. Ma fille rencontrera sur une île des êtres entre notre monde et un autre. Pas des fantômes, mais des êtres à cheval entre ici et un autre endroit sans terre ni air. Ils lui enseigneront des secrets pour comprendre comment notre monde s'organise en poussières, rocs, plantes, animaux, étoiles. En allant plus en avant de son expédition, elle rencontrera un groupe d'humains vivant entre une côte et un grand désert de sable. Elle leur dira ceci :

[…]

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submitted 1 month ago* (last edited 1 month ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

https://ludosphere.fr/@ortaviz/114229967767799573

ALT TEXT5.
La feuille est dans ta paume ouverte.
Tu sens une langue râpeuse, celle d'un grand chevreuil ou d'une bête fauve, gober ton ticket. Et le brouillard s'insinue. L'autre voix, dans ton crâne, elle résonne dedans comme dehors:
« Vous avez vos justificatifs ? »

Des dizaines d'yeux s'allument autour, dans la vapeur. Un souffle te pousse en avant. Tu t'élances au milieu d'animaux invisibles. Tu les entends galoper. Et l'autre voix qui répète:
« Est-ce que vous avez vos justificatifs ? »

Choix 1: Écouter cette voix
Choix 2: Courir de toutes tes forces

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À travers les remous d'un vieil océan, je touche du doigt les pupitres d'une leçon sur l'ennui. Tout autour, c'est une forêt de boisement enfantin. On entraperçoit à travers les branches une lointaine canopée dégarnie, adossée à flanc de montagnes à la renverse. Mettons un pied dehors à travers les pavés : nous voici sur une plage de millions de grains d'heures, chauds comme un vieux radiateur, humides comme le bout de nos nez en hivers quand nous jouions autour du vieux chêne.

Saisissant des perles de futur, nous y arrangions des maisons de poupée léguées par nos parents. En y entrant, l'entropie du présent nous suivît. Dans chaque lézarde, une histoire sans queue ni tête. Que voulait dire telle remarque affûtée ? On l'aura pris avec une entaille à la main. Pourquoi elle ne me parlât plus ? À 10 ans c'était ma faute, à 25 ans le résultat d'un abscons travail adulte de division sans retenue des hors-jeu.

Au-delà des murs, un fleuve, des possibilités fantastiques qui ont su rester lettre en encre invisible. En traversant à travers méandres les milliers de pont de bon matin, de vieilles espérances étaient remontées. Elles s'envolèrent dans un ciel d'un futur contrefactuel, en dessous duquel tu n'étais pas. Tu suivais les lignes du tram vers un vieux terminus ou suffoque un gas de molécules couplées, sans gare pour les amitiés covalentes qui ont rendu la vie possible sur Terre.

Tu as été nombreuse à défaire l'aromatique polycyclique : parfois, il n'y avait plus qu'un benzène errant dans les rues, entre ces tours aux milliers d'yeux, abrasant du regard tous les horizons. Je voyais plus que jamais ces colonnes de "et si" déchirant la fumée de la ville. Je les vois de nouveau : c'est un rhizome qui pourrait, qui ferait, qui parfois est, que je peux, que tu peux, qu'on peut faire et refaire. Il touche au fond des cœurs un cri de désespoir, c'est pourquoi on ne veut pas le regarder.

J'y suis déjà, alors je regarde à travers ses fines racines comme des fibres optiques : au dedans, des images d'un groupe d'ami·e·s qui déjeunent à l'ombre d'un écheveau de liens bariolés bricolés pour le moment, pour iels.

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Zigzag des âmes isolées câblées en séries limitées, on zappe les amarres et voyez-en les terres à l'autre bout de ce tintamarre. Il n'est ni drôle ni à faire ni à nier bien que l'oiseau de nids à nids tisse ses ramages d'un coup de craie.

Il est quatre heures et un kilomètre et trois grammes plus ou moins un mot doux —  qui passe dans nos oreilles rugueuses puis par un couloir, donnant sur deux couloirs, donnant chacun sur quatre pattes le soir, avant qu'au champ du coq on laboure les théorèmes déconstruits sans se salir les serpentages des âmes en fête.

Un peu moins et c'était la débandade des spires rouges de honte. Les sbires de notre monde sont en voie de s'écraser contre les vagues de rocs en roue libre de tous nos péchés, de nos ombres du matin, et d'un petit peu moins de ronces sèches sous lesquelles nichent :

des papillons en oxyde de cuivre

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submitted 2 months ago* (last edited 2 months ago) by camilledockham@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 
Au loin des nuages poignants roulent sans bruit,
comme attachés à des points de fuite
derrière les étoiles.

Ils grondent en fait de millions de fragments de
ce qui aurait du être.
Un vent chaud secoue les herbes ; elles pleurent
ce qui n'a pas pu être.

Les nuées d'insectes n'ont plus la force de s'élever :
ils viennent se blottir contre la terre,
aussi lourds qu'elle.

Quelle profondeur font ces nuages ? Je reste pour voir.
Ce ne sont pas des métaphores plates :
ils viennent de grands élans ascendants
qui veulent prendre racine dans l'azur.

Dans cette forêt fantasmatique pointant vers le concret,
les elfes ouvrent des éclaircissements,
les farfadets tissent un subtil inter-réseau d'inspirations,
et les geais bleus s'envolent pour colporter des images.

Quand plus bas les micro-gouttelettes du vécu s'agrègent,
parfois se cristallisent, enfin elles peuvent tomber cisailler l'air convenu.
La cellule qui les contenait finit par s'étioler,
et les voilà toutes libérées,
courant entre les feuilles, les herbes, les gravillons, l'humus.

Il en aura fallu des entrechocs pour en arriver là !
D'immenses décharges de ce qui a miroité finissent par grésiller de toute part.
On n'entend plus que ça. Elles s'enracinent dans ce chaos dissipatif.
J'ai tendu la main ; parfois elles me traversent.

Une fois passés, les orages laissent un paysage bouleversé.
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submitted 2 months ago* (last edited 2 months ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

https://ludosphere.fr/@ortaviz/114212820083736853

ALT TEXT4.1
En te rapprochant tu réussis à obtenir une réponse: « Passez, passez... » L'homme a l'air affaibli mais refuse qu'on s'occupe de lui. « Encore un numéro... encore un... num' ro. » Sur une feuille que tu ramasses, les nervures s'enroulent en chiffres tordus. 509. Le sentier continue au-devant. Une petite ombre à 4 pattes t'y attend. T'appelle. Son chant rauque, plaintif... t'est intimement adressé. Alors tu te mets en marche, un ticket à la main.

4.2
La lumière devient poudreuse à mesure que tu avances. En fait, un brouillard cognitif est en train de couvrir l'environnement. Tu accroches ton regard à une paire d'oreilles pointues qui trotte devant, mais cette présence s'évanouit soudain dans la brume. Ton pas accélère pour la rattraper. C'est là qu'un animal aussi grand que toi se met en travers de la route. La créature semble s'adresser à toi, elle aussi, mais sa voix n'a plus rien de rassurant: « Num' ro ! » « Num' ro ! »

Choix 1: Présenter la feuille d'arbre numérotée
Choix 2: Tenter de contourner l'animal
Choix 3: Lui gratter l'encolure
Choix 4: Faire demi-tour

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submitted 2 months ago* (last edited 2 months ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

https://ludosphere.fr/@ortaviz/114195726187278839

ALT TEXT

Tu t'approches de la silhouette affalée entre un tronc noir et un vieux buffet. L'homme est endormi ou malade, il ouvre les yeux quand tu prononces « Bonjour », mais pas de réponse de sa part. Au-dessus, gratté dans le bois tendre, tu peux lire cette autre inscription: PrenDs TUn NuméRO Une flèche pointe vers le bas. Tu regardes au pied du meuble. Les feuilles mortes sont couvertes de nombres. À y regarder de plus près, les arbres autour de toi portent tous des feuilles numérotées.

Choix 1: Avancer sur le chemin
Choix 2: Ramasser une feuille et avancer
Choix 3: Des combats, on s'ennuie !
Choix 4: « Monsieur, vous avez besoin d'aide ? »

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submitted 2 months ago* (last edited 2 months ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

https://ludosphere.fr/@ortaviz/114178529723455186

ALT TEXTLa terre jaune qui ouvrait un couloir à travers la campagne s'enfonce maintenant dans les bois. Cent mètres plus loin, le décor sylvestre se trouve étrangement altéré: une armoire vide gît entre les arbres sur le bord du chemin. En t'approchant tu découvres une inscription, gravée sur l'une des portes:

Qui OUI La PeRD
Ni NON La GagNE

Une appréhension diffuse monte en toi. Mais tu ne peux pas renoncer aussi facilement, n'est-ce pas ? Et quelque chose attire encore ton attention :

  • Choix 1 : Un autre meuble avec une inscription
  • Choix 2 : Une silhouette assise derrière un grand chêne
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https://ludosphere.fr/@ortaviz/114160800365672423

ALT TEXTTa route se sépare en deux voies.
À droite tu aperçois la forêt administrative. On dit qu'elle est maudite. À gauche, le chemin s'éloigne jusqu'à un escalier creusé à même la roche, au pied des Monts du Parasocial.

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Mini-jeu d'écriture : les abbréviations et mots techniques

@microfictions
Inspiré du texte de @Ziggurat : jlai.lu/comment/12084521

Trouver 10 abréviations et rédigez un petit texte avec le minimum de mots.

Réprenez ce texte et développez les abréviations. Vous pouvez les détourner.

Exemple :
J'ai eu la CAF au téléphone > J'ai eu la Comtesse aigrie du Finistère au téléphone

Ensuite, partez de votre passion, rassemblez tous les mots technique que vous pouvez. Et réutilisez-les tous. Le texte doit etre le plus incompréhensible possible.

Puis rédigez sa version facile à lire et à comprendre.

Amusez vous bien ! ​:blob_bouncefast:​

#écriture #microfiction

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Écritures de Janvier (peculiar.florist)
submitted 4 months ago* (last edited 4 months ago) by kebra@peculiar.florist to c/microfictions@jlai.lu
 
 

Écritures de Janvier

@microfictions

Hop c'est partie pour le nouvel atelier d'écriture ! :D

*Rappel cet atelier est collectif et ne vient pas de moi, une personne l'anime. Beaucoup de ces consignes ont été réajustées pour permettre une activité solo mais rien ne remplacera le partage de nos textes et leur lecture collective.* ​:blob_cheer:​

*Un samedi par mois, je participe à cet atelier d'écriture qui est super cool et je vous invite à rejoindre un atelier d'écriture près de chez vous ou à créer le votre :)*

Je vais vous demander de choisir un objet baroque :)

Définition

Mélange des contraires (le réel et l'illusoire, le grotesque et le sublime, le mensonge et la vérité) ; développement de l’imaginaire ; faire appel aux allégories ; exprimer les sentiments et les sensations ; retranscrire avec une abondance de détails couleurs, formes, saveurs et parfums. La mort est un thème central dans les œuvres baroques, intimement liée au domaine de l'évasion et de la féerie. L'esthétique baroque revendique son exubérance, son foisonnement et sa surcharge ornementale.

Nous y voilà, à présent lisons un passage de Victor Hugo, la légende des siècles :

fr.m.wikisource.org/wiki/La_L%C3%A9gende_des_si%C3%A8cles/La_vision_d%E2%80%99o%C3%B9_est_sorti_ce_livre

Je vais vous demander de récolter les mots qui touche au baroque, qui vous font penser au baroque. Une dizaine de mots, ne lisez pas tout, juste un ou deux paragraphes.

Par la suite vous allez décrire cet objet baroque avec les mots recoltés.

Ensuite, vous allez écrire une en 1 phrase un texte commençant par "Au commencement était le ver- (verbe, vertige, veritable...)
Et terminez cette phrase par votre objet baroque en le nommant clairement.

Voici plusieurs mots décrivant les nuances de la rouge :

Cinabre, garance, vermillon, carne, pourpe, amarante, cramoisie, grenat, corail, rouille, écarlate, vermeille, feu, pince-velour

Reprenez la phrase au "Au commencement était le ver-" remplacez "-ver" par le rouge et réutilisez les mots décrivamt le rouge avec abondance et générosité. Pas de quartier.

Apothropaïque. Vous ne connaissez pas ce mot, et si vous le connaissez, partez du principe que vous ne le connaissez pas. Donnez la définition de ce mot en tant que nom propre (personalité, lieu) et nom commun.

Apothropaïque veut dire conjurer le mauvais sort. Écrivez un texte expliquant pourquoi les objets baroques conjurent le mauvais sort. Et faites revenir 7 fois un mots dans ce texte.

Trouvez 10 mots composés.

chauve-souris, porte-plume...

Écrivez un texte coférent avec ces 10 mots composés et le moins de mots possibles. :)

Par la suite, remplacez ces mots composés par des périphrases. C'est à dire, prenons, par exemple chauve-souris, vous devez la remplacer par une périphrase : petit animal perché doté de grandes oreilles et drapé d'un manteau en Latex.

Amusez vous bien 😁

#écriture #atelierEcriture

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submitted 7 months ago* (last edited 7 months ago) by Professeur_Falken@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

— Cible ?
— Jonathan Clint, Chorral City, Ohio.
— J’en ai 3.
— 2 gamins de moins de 12 ans et ptit jeune de 17 ans ?
— Yep.
— Jamais des gamins trop jeunes, ils meurent et il est impossible de les interroger après. C’est le ptit jeune de 17 ans qu’on transfère.
— Ah, d’accord. Date et heure du transfert ?
— Vendredi 15 novembre 2024 a 3h46. Il sera endormi et saoul.
— Date et heure d’arrivée ?
— Lundi 11 novembre 2024 à 7h52.
— Étage d’arrivée ?
— Étage 1.
— Date et heure du retour ?
— Samedi 23 novembre 2024 à 14h17, dans son lit.
— Équipement aller ?
— Aucun.
— Équipement retour ?
— Aucun.
— Souvenirs ?
— Conservés.
— Autre chose ?
— Ça ne m’amuse pas plus que toi d’envoyer toutes ces personnes dans Les Coulisses, mais c’est notre boulot et c’est pas trop mal payé.
— Pourt-
— N’oublie pas ce qu’il est arrivé à Déborah quand elle s’est mise à poser trop de questions… Faisons notre boulot et tâchons de rester sous les radars si on ne veut pas finir là-dedans. Un café ?

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Écritures d'octobre

@microfictions

Hop j'ouvre un post pour vous partager les consigne de mon atelier d'écriture. Le but est de s'amuser. :)

Le problème c'est que normalement on le fait en groupe, échange nos lettres et là nous sommes sur internet.

Préparations
* Choisir un mot du passé. Puis un mot du futur.
* Prendre un roman et choisir un lieu.

La carte postale du passé
Vous allez écrire une carte postale (texte court) à votre antonyme :
Personne opposé, genre vous vivez en ville et vous allez écrire à quelqu'un vivant em campagne.

La carte est au passé. Elle doit raconter le lieu avec :
* Votre mot du passé
* 3 autres du groupe que vous avez choisis :

Biftek, fondation, mariolle, cafetière, féminicide, oublie, lumière, baldaquin

Vous devez la conclure avec une métaphore avec 1 mot du passé que vous n'avez pas choisis.

La carte postale du futur

Vous répondez à la carte postale reçue en parlant du lieu.

Elle doit contenir votre mot du futur et 3 autres du groupe choisis :
Pairgonation
Toit, Recupernergie, Coffee-marker, Conscience collective, bière, réconcillation, automatisme

Vous devez écrire une alitération. C'est à dire une phrase où les consonnes se répètent. Exemple : Les chaussettes de l'archiduchessse sont-elles archisèchent ?

Écriture libre
Choisissez un mot du présent qui fasse le lien entre le mot du passé et celui du futur que vous avez choisis

Reprenez votre roman qui décrit le lieu, choisissez 3 verbes autres que être et avoir. Puis 5 adverbes en lien avec les 3 verbes choisit.

Redigez votre texte avec tout ça

Amusez-vous bien !

#AtelierEcriture #Fiction #écriture

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submitted 7 months ago* (last edited 7 months ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

Dans de très rares cas, ça avait fonctionné à distance. Aux jumelles. Je me souviens d'un autre ploutocrate, de la couleur bordeaux sur son vêtement et de l'arrondi des sourcils. Quelque soit la technique d'approche, les résultats escomptés dépendent d'un contact de qualité, comme dirait un ancien manager de franchise qui me payait sous le SMIC. Les yeux dans les yeux. Je ne vis plus que pour ces moments de qualité-là, depuis que les agences d'intérim m'ont rayé de leurs listes. Mon réal aux idéaux abîmés apporte les clients clandestins, riches mais discrets, et moi je me débrouille pour ouvrir un couloir. Parfois ses contacts à lui sont utiles pour se rapprocher de mes objectifs de mission.
Cet après-midi, fils de sera sur un tournage et je m'arrangerai pour y croiser son regard.

Ce que je ferai ensuite, au moment de m'endormir seul dans une pièce aménagée en caisson, je ne l'ai jamais révélé. Seuls comptent les résultats. Minuscules, miraculeux. Le réal m'a dit : « Si tu réussis à voir quelque chose chez celui-là, je change de religion. » Moi qui le croyait platement athée, ce vieil anar. Il a peut-être trop d'espérance. Je n'ai pas osé le lui dire. Pour quelques images confuses et sans contexte, aperçues, si j'ai de la chance, comme dans une tête d'épingle. Je l'appelle Mouche, lui m'appelle Cranium. Mais les client⋅es me connaissent sous l'appellation "Trou de ver".

[ Début ]

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submitted 7 months ago* (last edited 7 months ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

Le mot de passe de la chambre est film de genre.

Mon intermédiaire est un réalisateur anarchiste aigri, obligé de tourner des publicités corporate. Il veut que je l'appelle Mouche. Dans le chat anonyme on discute parfois d'autre chose que de clients qui cherchent à me contacter, Mouche a eu le temps de me dire plusieurs fois qu'il détestait l'expression "film de genre". Je n'aurai pas besoin d'équipement dans la chambre d'hôtel qu'il m'a louée à un faux nom. En y passant avant moi, il a ramené un objet appartenant au fils du client, mais je ne m'en servirai pas. Ça pourrait même casser mon couloir psychique, me maintenir à l'extérieur. Très mauvaise idée, Mouche pensait m'aider, une bonne intention de sa part. Je suis obligé de me débarrasser de cet étui à lunettes de luxe, qui avait été égaré sur un plateau de tournage, et qui porte avec lui beaucoup plus que la trace de son propriétaire.

Je sors faire un tour dans la rue juste pour trouver une poubelle et me délester de ce poids indésirable. Il faudra que je le briefe mieux la prochaine fois. Tout ce dont j'ai besoin c'est de voir la cible dans les yeux.

[ Début ] [ Épisode 0.3 ]

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submitted 7 months ago* (last edited 7 months ago) by ortaviz@jlai.lu to c/microfictions@jlai.lu
 
 

Mon nom a commencé à vraiment circuler après l'affaire du jumeau. Même si je n'ai jamais été cité officiellement dans cette histoire, quelques grands bourgeois s'étaient instinctivement préoccupé⋅es de savoir comment une enquête de cette nature avait pu enfin aboutir sans aide de la police, après toutes ces années. Et maintenant j'étais devenu une sorte de légende urbaine. Une partie de moi-même me hurle que c'est le moment d'en profiter, que les cycles cognitifs de l'attention limitée m'auront bientôt renvoyé dans un purgatoire de boîtes d'intérim. L'autre partie me rappelle que je déteste l'idée de travailler pour la haute société. Il me fallait donc un proxy. Quelqu'un de confiance, pour recevoir à ma place leurs demandes à la limite de l'absurde et fixer les rendez-vous. Le temps de ramasser autant de cash prize que possible, avant de partir vivre dans une cabane photovoltaïque. Ou de péter mon crâne.

[ Épisode 0.2 ]

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A peine né,

j'étais condamné

A peiner comme un con

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