Forum Libre

(la plupart de mes mini-critiques sont dispo sur NeoDB)

Dans les forêts de Sibérie Virgile Dureuil d'après le livre de Sylvain Tesson

J'ai beaucoup aimé le dessin, pour un premier livre c'est vraiment bien, surtout avec des paysages pas évident (la Sibérie est pas sexy de premier abord).

Par contre le propos de Tesson est hypocrite à souhait : il nous rabâche que là-bas en Sibérie, c'est la vie, la vraie, loin du consumérisme et des supermarchés. Tout en évitant bien de rappeler qu'au tout début du livre, il fait l'intégralité de ses provisions hors viande dans un supermarché justement. Et le soit-disant goût de la vie simple pour un type qui ne fait qu'évoluer dans le système médiatique (chroniques sur France Inter, nombreux prix, présidence de festival, etc.), c'est un peu limite. Bref, le fond pue un peu le mythe réactionnaire de l'homme qui s'accomplit seul face à la nature alors qu'il est tout sauf seul notre ermite.

justice de l'ancillaire, c'est amusant et ça a bien mérité tous ses prix.

SF aventure, mettant en scène une IA qui ne comprennent pas le genre, tout le monde est elle, et qui décide de buter l'autocrate humain.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Justice_de_l%27ancillaire

Premier d'une trilogie, le dernier est très amusant, le milieu un peu en dessous.

Je lis Aurora, de Kim Stanley Robinson. On embarque avec l'équipage d'un vaisseau générationnel sur les dernières décennies de son voyage, et on suit leur vie autour de leur point d'arrivée dans le système de Tau Ceti. Forcément, tous les problèmes rencontrés n'ont pas été pris en compte. Les systèmes fragiles du vaisseau et l'ordre social sont à un cheveu de s'effondrer, et le caillou de destination n'est pas aussi accueillant qu'escompté.
Parfois la science est un poil trop dure pour moi, mais le côté social (qui est sans doute ce que j'aime le plus dans la SF) n'est pas négligé. C'est assez équilibré.

Et je relis Berserk de Kentaro Miura.
Lors de ma première lecture, la surabondance de violence sexuelle, et particulièrement sa présentation limite aguicheuse, ne m'avait pas autant frappé ; on comprend facilement que Miura ait fini par, heureusement, regretter cette débauche. Entre l’éclipse et tout ce qui entoure Wyald, l'apôtre à tronche de singe, mon estomac balance lorsqu'il s’agit de départager ce qui est le plus répugnant...